jeudi 20 décembre 2012


Couchée du soleil sur La Cruz, Banderas Bay


Mazatlan


Nous allons faire les courses sur terre avec le bateau depuis que nous n'avons plus le zodiac



Les proportions sont relatives

Voici l'endroit du fameux vol de zodiac

Levée du soleil après une nuit de veille




6 heures du matin

Un peu fatiguée mais regardez la lumière du matin derrière

Vaga se réveille

Enfiiinnn du vert, un peu tannée du désert

En route pour Banderas Bay

Chacala, merveilleuse petite ville


Banderas Bay, Punta Mita


Islas Marietas, Banderas Bay




Petit matin à La Cruz, Banderas Bay

vendredi 14 décembre 2012




Nous sommes finalement restés 6 jours à Cabo San Lucas et contre toute attente, nous avons bien aimé.

Ce que nous avions entendu ou lu était qu'il n'y avait pas moyen de s'ancrer ou de mouiller sans se faire demander d'argent et que les «jet ski» et «party boat» ne laissaient aucun répit aux navigateurs fatigués de la longue côte de Baja.

Lors de notre dernière visite, il y a 8 ans, nous avions trouvé que la ville avait des allures de jungle donc notre plan était de se rapporter au capitaine du port, refaire le plein de bouffe et repartir sans se faire arracher trop d'argent.

Il faut comprendre que le Mexique, tout comme les USA, exige que chaque capitaine de bateau se rapporte aux plus importants ports du pays, ceci leur permettant de garder la trace des bateaux en transit.  Au Mexique,  contrairement aux USA, il faut se présenter à la «capitania del porto» qui est souvent au centre de la ville, s'y rendre et faire estampiller toute la paperasse requise.


Petit tour de wakeboard

Yééé, Noël s'en vient...


En 6 jours, personne n'est venue nous demander d'argent...Nous avons eu accès à la piscine, aux wifi, au bar et au resto du resort en plus de rencontrer des gens très sympathiques.  Tout était complètement tranquille de 10 pm à 8 am.









Nous avons ensuite continué notre route vers la baie de Los Frailes où nous avons couché 2 soirs et retrouvé une famille autrichienne avec deux petits garçons rencontrée en septembre à Sausalito, Californie.  Bon prétexte pour prendre un petit apéro en leur compagnie et permettre aux enfants de s'éclater ensemble dans un mélange d'anglais, français et d'allemand.  Tous les enfants du monde se comprennent...

Sinon, de petits ennuis avec une des pompes du désalinateur qui ont causé beaucoup de sueurs au capitaine dans une chambre des moteurs et une température extérieure de 30C.  Nous faisons de l'eau à nouveau, ouf, car sinon il faut aller au quai et remplir avec de l'eau en bouteille.  




Dernier stop avant la traversée vers le continent, Los Barriles, petite ville de planche à voile où nous avons trouvé de belles décorations de Noël. On a aussi fait la connaissance surprenante de la fille des fondateurs de la ville et du centre de ski Mont Tremblant.  La dame nous a invité chez elle et raconté l'histoire de la famille Ryan...Belle petite palapa avec un atelier de peinture que plusieurs artistes envieraient.

Los Barriles

Atelier de peintre à Los Barriles


Chez la dame de Mont-Tremblant




Los Barriles

Un pain aux bananes en route (pas au niveau!!!)


Douches très satisfaisantes en route


Nous sommes maintenant à Mazatlan après une traversée de 30 heures sans histoire.  Bel après-midi de spinnaker suivi d'un tartare de thon rouge bonito pêché par le capitaine.  On s'est même permis un petit verre de vino tinto (rouge) accompagné de chansons de Noël (:-) car les conditions étaient très calmes en route...  

On parle dernièrement de Mazatlan comme d'une destination peu sécuritaire, dangereuse mais on se disait que bon, on ne connaît jamais le fond de ces histoires et donc, première nuit à l'ancre ou au mouillage, je me fais réveiller par un grand coup mais je suis complètement endormie alors ça me prend quelques minutes pour réaliser que ce n'est pas un bruit normal, je sors tranquillement dehors pour constater que le zodiac a disparu, volé.  Tous les soirs, François suspend celui-ci verticalement au-dessus de l'eau à l'arrière du bateau et le cadenasse mais ça ne les a pas empêché de couper un des maillons de la grosse chaîne.  Gros down, un zodiac ou une annexe est vital en bateau, c'est comme la voiture...François est quand même parti en planche à 2 heures du matin sur la plage, prêt à embrocher les voleurs mais rien, disparu.  Nous ne le savions pas mais il y a eu plusieurs vols dans les derniers mois dans cette baie.  C'est principalement pour les moteurs et nous, on avait un 20 forces donc très enviable par ici.

Trois jours au poste de police pour obtenir un rapport officiel pour les assurances avec avocat et traducteur, belle immersion...

Pas besoin de vous dire que Mazatlan, on était pas en amour mais hier je suis allée au marché central avec Léa pendant que François réglait la paperasse et essayait de soudoyer toutes les autorités de la ville en offrant une récompense pour le zodiac. C'était fantastique, un vrai Granville Island ou marché Jean-Talon mais en espagnol.  Le centre-ville est vraiment très typique et chaleureux et nous avons même trouvé un genre de magasin Michaels ou on a acheté un petit sapin de Noël, quel bonheur en revenant au bateau de décorer le petit sapin avec quoi?  Mais oui, des chants de Noël!  Léa s'est même acheté une chandelle avec la vierge Marie, elle est fascinée par l'histoire sainte ces temps-ci, je ne sais pas d'où elle prend ça!!!  Il faut dire que les Mexicains sont très catholiques et à l'approche de Noël, il y a des crèches grandeur nature partout, très beau...

La réclamation est maintenant envoyée et on espère que ça se réglera le plus rapidement possible...À suivre.  On devrait repartir pour Vallarta d'ici lundi.

Hasta Pronto


Coupé, parti le zodiac

Coupé


Le petit Noël de Léa

vendredi 30 novembre 2012

Punta San Carlos


La côte désertique de la péninsule de Baja s’étend sur environ 800 milles.  Les nuits sont plus froides et des vents violents peuvent se développer très rapidement lorsque les différentes masses d’air se rencontrent et que le vent de la mer de Cortez accélère en passant au-dessus du désert pour redescendre sur le Pacifique à deux, trois fois leur vitesse.  Ces vents sont appelés Chubasco ou Santa Ana. Les montagnes font plus de 800 mètres à certains endroits et sont spectaculaires mais personnellement nous aimons mieux un paysage plus luxuriant ou moins désolant.  Nous connaissions la péninsule pour l’avoir conduite et y avoir passé 2 mois lorsque Léa avait 4 mois...

C’est donc le jeudi 8 novembre que nous sommes partis d’Ensenada vers 8am après une soirée endiablée de mariachis dans un bar de la vieille ville.  Henri et Maggy, nos amis français, nous avaient proposé de faire garder les enfants par une professeure de français de l’université d’Ensenada.  Je dois avouer que c’était bizarre de laisser les enfants mais elle et son mari semblaient si contents de les accueillir chez eux.  Maggy m’a fait bien rire lorsqu’elle m’a dit en sortant de la maison « ça s’appelle larguer la marmaille!»

Bar Ensenada





Nous avons donc repris la mer, le coeur gros de laisser derrière les amis et un peu amochés de la veille et ce, en direction de Punta San Carlos, spot de planche à voile incomparable...

Une distance totale de 165mn en 25 heures à une vitesse moyenne de 6,5 noeuds, mélange de voile et de moteur.  Superbe ciel étoilé et levée du soleil magnifique, nous y sommes arrivés en début de matinée et François est aussitôt parti «plancher».



Punta San Carlos



Nous y avons passé un beau weekend, bien gâtés par les pêcheurs de la place qui sont venus nous échanger 4 grosses queues de langoustines et mégas géantes pinces de crabe contre une bouteille de vin de chez Trader Joes à 4,99$ et une vieille cage à crabe que nous ne pouvons pas utiliser au Mexique (uniquement les Mexicains ont le droit de pêcher les crustacés).  On a vraiment mangé comme des cochons et j’en ai eu pour faire des «crab cakes» à la Ricardo le lendemain et un souper de restants pour Vaga.  En bref, 2 soupers pour 5$!!!



Village pêcheur San Carlos

À l'ancre à San Carlos, 60 noeuds de vent pendant la nuit

Vaga s'est fait un ami plein de puces

Premier cactus











La suite des évènements se corse...Après la journée de planche à voile de mon chéri et les crab cakes, les rafales de vent s’intensifient, il se met à pleuvoir du sable, pour devenir un vent constant de 30 à 50 noeuds(18 a 22m/sec rafale à 30.5m/s)  avec des rafales à 60+.  Je vous ai déjà dit que nous avions passé 2 mois sur la côte de Baja et la dernière fois que nous étions à San Carlos, nous étions partis en catastrophe parce qu’un tempête semblable s’en venait.  Là, pas de chance de s’échapper, la mer était déchaînée, un mur blanc s’élevait au loin derrière nous et aussi étrange que cela puisse sembler, l’ancrage était l’endroit le plus sécuritaire..

Le bol de salade se renverse sur le plancher et Léa récupère la bouteille de vin avant qu’il se passe la même chose.  On l’a bien entraînée, elle sauve le vin avant la salade...La tempête a duré toute la nuit mais on a quand même réussi à dormir sauf François qui a veillé sur nous toute la nuit.

La mer était déchaînée, le bateau tanguait de gauche à droite, les cordes claquaient mais nous avons surmonté notre première tempête de façon calme et paisible, étrange comme la peur et l’angoisse peuvent se maîtriser.

Pour une deuxième fois (en 2004), François a pris la décision de «foutre le camp» au lieu de rester à l’endroit dont il rêvait depuis longtemps.  C’est définitif, c’est terminé pour moi, over, finito, cet endroit est complètement dément, malade et on ne sait jamais ce qui peut y arriver.  C’est une place de «boys» qui font un trip de planche alors c’est compris les mecs, organisez-vous un voyage sans femmes la prochaine fois...J’irai à Hawaï faire du surf!

Nous sommes partis de San Carlos un peu fatigués mais l’idée de repasser par une autre soirée comme celle-là n’était pas une option même si nous nous sommes sentis en sécurité en tout temps, Daybreak Océane est un navire pas un bateau.  

Langoustines

Pain après la tempête

On aurait dit que le bateau avait pris une douche de sel après la tempête.  Les cordes étaient toutes rigides, on ne voyait plus à travers les fenêtres, tout ce qu’on touchait avait une couche de sel de 2-3mm, un peu comme une belle couche de givre matinale québécoise!?.

En passant, on a réussi à manquer d’eau même avec deux désalinateurs et 300 gallons en réserve mais surtout après une séance intense de «pressure washer» pour nettoyer le bateau de tout son sel.  J’ai lu dans un magazine de voile qu’il ne faut pas mettre un boyau avec de l’eau douce dans les mains du capitaine, ils deviennent tous fous, le vrai syndrome du gars qui lave son «char»!!!

Direction Turtle Bay ou Bahia Tortuga à 140mn, une autre nuit debout qui s’est quand même bien faite malgré le mouvement de tangage constant toute la nuit et surtout la fatigue qui commençait à peser lourd après ces deux nuits.

Nous avons pêché notre premier thon (bonito) entre Tortuga et Baja Asunçion, délicieux tartare et ensuite un maquereau entre Abreojos et Bahia Santa Maria!  Les pêches miraculeuses se passent environ à 6 noeuds et en l’espace d’une heure, il y a un souper au bout de la ligne.



Nous avons beaucoup aimé le village d’Abreojos où nous avons rencontré des gens vraies et simples. C’est sûrement la plus belle coopérative de pêche sur la côte de Baja même Vaga en est tombée amoureuse.  Leur vie est simple sans aucun besoin matériel mais ils semblent tous heureux.  Nous avons évalué que la coop doit pêcher au moins 100 000$ de poissons par jour qu’ils revendent au Japon, à la Chine et en France.  À une certaine époque, ils vendaient même des boutons aux Japonais qu’ils perçaient à même les coquillages.  Notre espagnol s’est grandement amélioré en peu de temps avec eux.  Une journée de planche en vent léger mais spot incroyable...Il y a tellement de vie marine à cet endroit, un matin un banc de sardines se cachait sous le bateau et on a eu droit à un ballet aquatique de dauphins, phoques, pélicans, cormorans, goélands pendant plus de 6 heures.
Léa fait des ponts pour les sciences


Abreojos

Léa pêche en se réveillant le matin

Bonito


Abreojos

Nid d'aigle



Famille adoptive de Vaga

Nous sommes arrivés à Cabo San Lucas mercredi le 28 novembre en fin de journée après un long passage de 355 mn, 59 heures, 2 nuits, 3 jours, plus de 150mn de magnifique voile et 25-30 noeuds lors de la dernière nuit.

On devrait passer 2 jours à Cabo pour faire les courses, lessive, wifi, etc. et ensuite se diriger vers Bahia Los Frailes afin de se reposer quelques jours dans cette baie magnifique.  On y retrouve à proximité la barrière de corail de Cabo Pulmo, parc national marin protégé et reconnu pour ses variétés de poissons, raies, etc.  On devrait initier Léa à la plongée en apnée.

Ensuite, traversée vers Mazatlan en descendant tranquillement vers la Bahia de Banderas (Punta Mita, Vallarta) pour y passer l’hiver, faire du surf et surtout passer Noël avec la famille Perron\Dubois...Léa sera bien contente de revoir ses amis!

Le voyage sur la côte de Baja s’achève et il nous a réservé toutes sortes de défis que nous avons relevés.  L’équipage est par contre fatigué (surtout François et moi car Léa dort très bien) parce que nous avons parcouru de grandes distances et qu’il est parfois difficile de dormir en route mais nous aurons grandement le temps de s’arrêter et de se poser (comme dit si bien notre ami Henri) tout l’hiver.  Le bateau a besoin de soin et nous de sport...

Oh oui, j’oubliais, Léa compte déjà les jours avant Noël, elle a un calendrier bien rempli sur son ipad!  On écoute aussi les chants de Noël depuis la mi-novembre (au secours) et elle a déjà fabriqué son calendrier de l’Avant...Bizarre, même sans magasins ou autres influences, la fièvre des fêtes commence quand même!!  Il me semble que quand j’étais petite, la fièvre ne commençait pas avant le 1er décembre...