vendredi 31 mai 2013

Journée à Granada le lendemain de notre retour au Nicaragua

Retour à San Juan Del Sur, Nicaragua, après 3 semaines au Québec.  François est venu nous chercher à Managua avec une voiture louée et nous avons visité la belle ville coloniale historique de Granada.  Tour de ville en calèche au plus grand plaisir de Léa qui l’a conduite.  Plus de bicyclettes et de chevaux que de voitures comme à plusieurs endroits au Nica.

Pendant notre absence, le capitaine a réparé les fuites d’eau en prévision de la saison des pluies, enlevé la plupart des fenêtres pour changer les joints d’étanchéité «gasket» bref de la gestion de fuites d’eau, résultat du dessèchement du bateau après 9 mois au soleil.  Mais avant tout, la gestion du bateau à l’ancre à San Juan Del Sur qui est à proximité de l’énorme lac Nicaragua qui accélère les vents (Papagayo) de la mer des Caraïbes et aussi la présence de houle de 2 à 4 mètres qui tubait à 100 mètres du bateau.  Une ancre à l’avant et une à l’arrière pour garder le bateau stable avec la houle.  

Quelques jours après notre départ, François s’aperçoit que notre perroquet Phoénix est porté disparu.  Il a probablement senti de l’air sous ses ailes depuis son perchoir dans le cockpit et a tenté de s’envoler.  Il s’est sans doute noyé comme ses ailes étaient taillées pour ne pas voler.  Autre gestion de crise, trouver un nouveau perroquet avant le retour de Léa. Quelques jours d’attente et voilà que le nouveau chocoïto surnommé «loco macho» par le vétérinaire arrive à bord.  François doit mettre des gants pour l’approcher, il est agressif et dominateur.  Il tente de s’envoler aussi, François saute et réussit le sauvetage mais «loco macho» le mord au sang.  Non!  C’est pas ce qu’il nous faut.  Il retourne chez le vétérinaire qui lui promet une douce femelle.  Nous avons gardé le gros mâle quelques jours mais c’était évident qu’il influençait notre petite femelle donc retour de la marchandise et nous avons maintenant une douce petite Maya.

Après notre retour, nous n’avons pu partir tout de suite de San Juan car une de mes valises fut stoppée par United Airlines en cours de route.  Nous avons pris l’avion à Montréal avec une multitude de produits et d’achats pour le bateau qui furent embarqués sans problème.  La sécurité, à l’aéroport Trudeau, vérifia et confirma plusieurs produits avec United Airlines.  On m’enleva 3 canettes de lubrifiant considérées explosives dont le fameux «Jigaloo» fait au Québec et conseillé par notre ami Luc.  Je transportais aussi une   nouvelle unité de réfrégiration pour le bateau qui passa sans problème.  

Arrivée à l’hôtel à Managua, j’apprenais que notre frigo était stoppé, gardé et considéré matière dangeureuse et ne nous suivrait donc pas.  Ça nous a pris une semaine avant de pouvoir parler à un agent à Houston.  Après plusieurs jours, nous avons réalisé que chaque fois que nous parlions à quelqu’un, ils avaient tous un accent indien.  Le centre d’appel de United est en Inde et malgré leur gentillesse, ils n’ont aucune idée de ce qui se passe.  On a finalement reçu un courriel après une semaine de l’entrepôt de Houston à qui on a fourni les documents (material safety data sheet) certifiant que le contenu de gaz n’est pas supérieur à la loi.  Ça prendra sûrement encore quelques jours ou quelques semaines avant d’avoir le verdict mais l’agent de UA nous a garanti que le frigo serait envoyé là où nous serons donc certainement à Panama city.



Loco macho et gentille Maya

Granada






Musée à Granada







San Juan Del Sur


San Juan Del Sur

ENFIN ENFIN parti, Nous voilà au Costa Rica.  Déjà le paysage est plus luxuriant.  Ça fait du bien d’être à nouveau en route.  Il pleut et il y a des orages tous les jours mais ça ne dure pas longtemps.  C’est merveilleux, le temps est frais à cause des nuages et de la pluie.  Les mouillages sont fréquents et très abrités, le paradis!!!  La végétation a changé et la faune est définitivement très active.  On entend les perroquets chanter de partout.  Quelques heures de voyage le matin et on a l’après-midi pour s’amuser ou faire des travaux.  On fait beaucoup de couture ces temps-ci, François planifie et je couds.  Je deviens plus habile avec ma machine, il est à peu près temps!  Je commence à comprendre le commentaire de Valérie du bateau «Let it go» qui m’a dit un jour «Tout est une question de tension».  On a fait 2 toiles pour nous protéger du soleil et le prochain projet sera les moustiquaires car avec la pluie vient les moustiques!!!

Deux mois au El Salvador et Nicaraga, c’est plus que nous pensions, c’est amplement et même sans en être tombés amoureux, la découverte de nouvelles cultures en valait la peine mais sans vouloir se plaindre, la vie était plus difficile, plus aride...


Bahia Elena


Mes belles coutures


Gros dodo

dimanche 12 mai 2013

SAN JUAN DEL SUR, NICARAGUA

San Juan Del Sur

Notre voyage de Corintho à San Juan Del Sur fût ce qu'on appelle l'enfer.

Des vents de 35-40 noeuds nous ont accompagné toute la nuit mais le problème c'est que étions face au vent donc la vague ne nous suivait pas mais était face à nous.  La proue qui levait de plusieurs mètres, l'eau qui "splashait" dans les vitres du pilot house, du brassage dans tous les sens.  J'avais mal fermé la fenêtre de la salle de bain et on s'est retrouvé avec une vague au complet sur le plancher de la chambre.  Mal de coeur pour tous qu'on avait pas eu depuis très très longtemps.

Léa et moi sommes à Montréal depuis 2 semaines pour les funérailles de mon papa et François est resté à l'ancre à faire toutes sortes de travaux qui sont difficiles à faire lorsque nous sommes en route.

On revient bientôt pour continuer notre voyage vers le canal de Panama qui est à 250mn.  On est aussi à 15mn du Costa Rica où il y a beaucoup d'ancrages donc de petites distances, plus de nuits pour un bout...yééééé!



San Juan Del Sur

UNE BELLE HISTOIRE


Départ de Bahia Del Sol, El Salvador
Départ sans histoire de Bahia Del Sol, El Salvador avec l’aide de Rahélio (aucune idée comment ça s’écrit) et sous la supervision de Bill, l’organisateur du rallye qui avec sa femme, Jene, ont été d’une grande aide tout au long de notre séjour soit dit en passant.   Merci à vous car sans vous le El Salvador aurait été encore plus difficile à apprivoiser.

Puesta Del Sol était notre première destination au Nicaragua.  Un autre estuaire, un autre «sand bar» mais celui-là était sans problème nous avait on dit.   Est-ce qu’on s’y arrêtait ou non.  Si oui, juste une nuit en mer et la promesse de bon surf et si non, un autre 100mn de plus ENCORE.   Il faut expliquer que contrairement à l’avion, il n’y a pas toujours une douane là où on jète l’ancre.  Puesta Del Sol est le premier port d’entrée au Nicaragua mais les frais y sont plus élevés car les autorités comme le capitaine du port et l’immigration doivent se déplacer et l’ancrage y est impossible donc la marina ou la bouée qui sont à 2 fois le prix les 2 premières nuits à cause du déplacement de ceux-ci.

Surf forecast; 9 à 11 pieds, bon,  il va y avoir du bon surf.  Après une AUTRE nuit debout, on arrive.  Le capitaine fait son approche tranquillement car on voit très nettement des «breakers» (la vague qui déferle) très très proche de nous.  On se rapproche pour repérer doucement car ce qu’on voit aux jumelles, ce sont des déferlantes (breakers) à l’entrée de l’estuaire.  On y va où on y va pas, nous sommes fatigués, tannés, pas certain de notre décision, c’est risqué et le risque en vaut-il la peine?  On se retourne soudainement derrière et la vague qui vient doit avoir 9-10 pieds.  Les réflexes du capitaine sont parfaits, full speed, full throttle, on s’en retourne au large pour décider.

Ouin, on décide que ça n’en vaut pas le risque, on continue et là c’est l’instant où l’équipage doit se motiver.  Pas toujours facile quand on pense qu’on est arrivé et qu’on doit encore passer une autre nuit debout et les nuits debout, je ne les compte même plus.

On regarde les guides, rien qui semble attirant donc on continue.  Il faut aussi mentionner  à ce stade de l’histoire qu’en plus d’un capitaine brûlé, d’une first mate ben tannée, d’une petite fille échevelée, d’un chien qui n’écoute rien, nous avons adopté un perroquet au El Salvador!  

Ça brasse, 20 noeuds vent de face, la proue cogne et lève d’à peu près 2 mètres.  On pensait que c’était derrière nous ces conditions!!!

J’m’en vais me coucher dans la chambre de Léa à l’arrière...Je me relève quelques heures plus tard et à ce moment on entend sur le VHF (radio):

-Sailing Vessel passing in front of Corintho harbour, this is fishing vessel 
-Yes, this is Daybreak Oceane, over.
-What are your intentiojns Daybreak, where are you heading?
-We’re heading to San Juan Del Sur cause the surf was to big in Puesta Del Sol so we bailed out.
-Do you know that Corintho is a very safe harbour and my attorney here, Ivan, has a place inside the estuary where you could safely anchor in front of and rest.
-No, according to the guides, it is not safe so we weren’t planning 

And then, we tell them our story of the day.  Ended up, that they knew our story cause they were listening to us on the radio talking to another cruising boat, Serenity, 15nm behind.

Nous avons donc passé 3 belles journées à Corintho et Leon, la première capitale du Nicaragua.


Départ de Bahia
                                                          

Bahia de Jaltapeque

Nos guides

   
Un rêve qui devient...
une réalité


Port de Corintho

Corintho






Vaga et Phoenix font connaissance


Bateau abandonné après un tour du monde avorté

Cathédrale à Léon


Marché à Léon

Léon

Les écoliers en récréation




Las Penitas

La maison de notre ami rencontré sur la radio VHF








Léon



Stationnement de vélos pour les employés